Sens du bien commun
Efficacité et pragmatisme
Humaniste et engagé
Accessible et proche des gens
Adepte du franc-parler et du débat
Équité et justice sociale
Écoute et respect
Liberté
Avec sa démocratie directe, la Suisse est considérée comme un État idéal par de nombreux citoyens-ennes du monde. J’en suis fier. Notre pays est en paix, et prospère. Y a-t-il vraiment besoin de changer quelque chose ? Oui, car le copieux gâteau helvétique est inégalement partagé. Le taux de pauvreté a augmenté depuis 2014 : 750’000 personnes — dont de nombreux enfants — sont touchés par la pauvreté et 1.3 millions en sont menacés. La classe moyenne est mise à mal : de plus en plus de ménages ne bouclent plus leurs fins de mois. Car le coût de la vie a bondi de 30% en 20 ans. Alors que la valeur créée par les habitant-e-s a progressé de moitié. En une année, les frais des ménages ont augmenté de 3,4%. Cela fait 3 ans que l’inflation ronge le pouvoir d’achat, du jamais vu depuis 1945. Tout augmente : loyers, santé, énergie et nourriture. Les prévisions sont loin d’être optimistes pour le futur. Voici des solutions que je propose pour 10 thèmes de campagne qui me sont chers.
Une prime-maladie coûte en moyenne 400 francs par adulte et 105 par enfant. Pour un couple avec deux enfants et 6000 francs de revenus par mois, cela représente 17% des dépenses. Légalement, cette part ne devrait pas excéder 8%. Pour le directeur de feu Crédit Suisse Ulrich Körner et ses 2,5 millions par an, cela correspondrait à 0,5% de son salaire. Est-ce juste ? D’autant plus qu’une nouvelle hausse des primes-maladie de 6% est annoncée pour 2024. C’est une spirale infernale. La solution ? Des caisses cantonales ou une caisse unique. Ce système produirait des économies d’échelle et réduirait le coût des primes maladies. Ou une limitation des dépenses de santé, comme le propose l’initiative PS qui exige qu’aucun ménage ne consacre plus de 10 % de son revenu pour les primes d’assurance-maladie.
https://www.sp-ps.ch/fr/initiative-dallegement-des-primes/
En 15 ans, les loyers ont augmenté de 36,2 % de plus qu’autorisé par la loi. Les locataires déboursent chaque année 14 milliards en trop. En 2024, de nombreux habitant-e-s passeront à nouveau à la caisse. Les loyers augmenteront entre 5 à 10%. Pour un loyer de 1800 francs, cela représente une surcharge entre 90 et 180 francs. Sans compter le coût des charges, qui prend l’ascenseur (près de 30% pour l’électricité à Fribourg). Beaucoup se retrouveront à la rue ou devront accepter des logements insalubres. Actuellement, 13% des dettes des ménages suisses concernent le loyer. On fonce contre le mur. Comment agir ? En luttant contre la spéculation immobilière, en réduisant la marge de manœuvre des propriétaires aussi longtemps que l’inflation s’avère supérieure à 1,5% ou 2%, en renforçant la régulation des prix du terrain et en favorisant la construction de logements sociaux et coopératifs.
L’inflation galope, les salaires font du surplace. Nombreux sont celles et ceux qui travaillent à 100%, sans pouvoir vivre dignement. À Fribourg, 9 % des salarié-e-s ont un revenu inférieur à 23 frs bruts par heure. La moitié perçoivent un salaire inférieur à 3’600 frs bruts. 10’000 personnes recourent à des aides alors qu’elles ont un travail à plein temps. Cela est inadmissible et coûte cher aux contribuables. Les salarié-e-s précaires sont fragilisés par des crises dont ils ne sont pas responsables (Covid, guerre en Ukraine). Le salaire minimum est l’une des solutions au problème. Il a été introduit avec succès dans les cantons de Neuchâtel, de Genève, du Jura et du Tessin. Il dynamise l’économie locale et renforce le pouvoir d’achat. À côté de cette mesure, il faut dire non au travail au noir et au dumping salarial. Il faut continuer à se battre pour de solides conventions collectives de travail, pour l’égalité salariale, une protection contre le licenciement des seniors et l’innovation, créatrice d’emplois.
https://spfr.spschweiz.ch/fr/campagne/appel-salaire-minimum/
Travailler toute sa vie pour survivre à la retraite, sans dignité. Impensable dans notre pays opulent. L’AVS est la principale source de revenus pour une grande partie des retraité-e-s. Aujourd’hui, les rentes AVS sont trop basses : 11% des femmes doivent recourir à des prestations complémentaires à la retraite. Les rentes AVS ne remplissent plus le mandat constitutionnel qui garantit le minimum vital à 65 ans. Et la prévoyance professionnelle ne suffit pas à combler cette lacune : les rentes du 2ème pilier ont aussi massivement baissé ces dernières années. Comment agir ? Il s’agit de se battre pour un système de rente juste cohérent qui ne soit pas à deux vitesses. Quelles solutions ? Stopper les baisses du taux de conversion du 2ème pilier et créer une 13e rente AVS.
Pour signer l’initiative : https://www.avsx13.ch/
La protection du climat et la sécurité de l’approvisionnement énergétique sont des défis majeurs en 2023. Le changement climatique provoqué par l’homme dérègle le milieu naturel. On l’a constaté cet été en Suisse : tempête dévastatrice à La Chaux-de-Fonds, coulées de boue au Gothard et Simplon, crue du Rhin, canicule, tempête de grêle, intempéries et pollution de l’eau potable au Tessin, incendies en Valais, etc. La réponse à cette situation brûlante passe par des solutions urgentes : offensive solaire avec des investissements publics importants, assainissement énergétique accéléré des bâtiments, développement des transports publics et engagement pour une place financière propre : la Suisse ne doit plus faire d’investissements qui menacent la planète. Le PS a lancé l’initiative sur le fond pour le climat. Elle garantit l’approvisionnement énergétique, protège l’environnement de manière collective et assure des investissements publics pour les infrastructures, l’artisanat et l’économie.
https://www.sp-ps.ch/fr/campagne/fondsclimat/
Ces dernières années, des progrès ont été effectués en matière d’égalité. Mais les objectifs sont loin d’être atteints. La situation financière des femmes est toujours moins bonne que celle des hommes. Il est encore ardu pour les parents de concilier vie familiale et professionnelle. Les femmes subissent encore le sexisme, entre autres formes de violences. Que faire ? S’engager pour des salaires égaux entre hommes et femmes, des retraites plus élevées pour les femmes, des places en crèche abordables et le respect de toutes et tous, quel que soit la personne qu’on aime ou le genre auquel on s’identifie. Pour combler une partie du retard, le PS suisse a lancé une initiative pour un accueil extrafamilial accessible à tous.
https://creches-abordables.ch/
À nouveau, des idéologues de la droite dure resservent de vieilles recettes populistes qui ont provoqué tant de drames humains : pointer du doigt des coupables au lieu de proposer des solutions aux vrais problèmes de société ; désigner des boucs émissaires pour sauvegarder les privilèges d’un groupe de nantis. Les boucs-émissaires ? Les étrangers. La Suisse moderne s’est forgée avec l’apport de la migration. Sans elle, nous n’aurions pas les infrastructures qui font notre force : tunnels, routes, chemins de fer et barrages, construits avec l’aide d’ouvriers d’autres pays. Aujourd’hui, la pénurie de main-d’œuvre a atteint une ampleur inédite en Suisse (120'000 places de travail vacantes fin 2022), du jamais vu. Le tourisme, la construction, la santé, le commerce ou l’agriculture sont en péril. Il est indécent de stigmatiser celles et ceux qui contribuent à notre prospérité. À ce titre, Martin Luther King a dit fort à propos : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots. »
L’économie de marché est le système qui s’est imposé au cours de l’histoire. Même s’il ne profite pas à toutes et tous, contrairement à ce que les ultra-libéraux affirment. L’économiste anglais John Maynard Keynes résume bien cet enjeu : « Le problème politique de l’humanité consiste à combiner trois choses : l’efficacité économique, la justice sociale et la liberté politique ». La Suisse doit avant tout mettre l’accent sur la création et la pérennité de ses PME, la force de son tissu économique. Pour s’épanouir, les PME comptent sur des conditions-cadres incitatives et une main-d’œuvre qualifiée. Je préconise les solutions suivantes : investir davantage dans la formation duale et les Hautes écoles pour éviter de devoir recruter ailleurs ; harmoniser création de richesse et redistribution ; stimuler l’innovation et la recherche, également au travers d’échanges universitaires stabilisés ; dynamiser le secteur de l’énergie verte ; ranimer les relations avec l’Europe, principal partenaire économique de la Suisse ; favoriser les formes agiles de travail (temps partiel, télétravail, etc.).
Je suis attaché à un principe moderne de la neutralité. Notre neutralité ne doit pas nous empêcher de prendre des sanctions contre des États qui bafouent le droit international humanitaire à l’instar de la Russie. Je suis en revanche fermement opposé au principe de réexportation d’armes helvétiques dans des régions en guerre, comme l’Ukraine. J’ai travaillé pour le CICR dans des pays en conflit. Si des armes helvétiques y avaient été utilisées, mon impartialité et la réputation de la Suisse auraient été réduites à néant : moi, mes collègues humanitaires et les civils autour, aurions été en danger. Au lieu de commercer avec la mort, la Suisse doit promouvoir la paix dans le monde. Comment ? En renforçant l’aide au développement et le CICR, formidables outils de diplomatie.
1% des contribuables privés possèdent 42% de la fortune nette en Suisse. Alors que la moitié des contribuables se partagent 1,5% de cette fortune et près d’un quart ne possède aucune fortune. La politique fiscale actuelle, axée sur les intérêts des grands actionnaires et des multinationales, est déraisonnable. En vingt ans, la charge fiscale du capital a été réduite de plus de 20%, alors que la charge fiscale sur le travail a globalement augmenté de 3,9%. Durant la même période, un salarié millionnaire célibataire a économisé plus de 30 000 francs par an grâce aux baisses d’impôts. Les privilèges fiscaux accordés aux grosses fortunes ont un coût : soit un démantèlement des services publics, soit une augmentation des taxes. En fin de compte, c’est la population qui paie l’addition. La solution ? Stopper les cadeaux aux ultra-riches et rétablir un équilibre fiscal, comme le demande l’initiative pour l’avenir de la jeunesse socialiste.
https://www.sp-ps.ch/fr/signer-des-maintenant-linitiative-pour-lavenir/